Depuis l’âge de 5 ans il n’a eu de cesse de trouver le secret qui faisait rentrer un bateau dans une bouteille. C’est peut-être la raison qui l’a poussé à s’engager dans la Royale de 1938 à 1945. Ses différentes affectations, sur le porte-avions "Béarn", le torpilleur "La Flore" puis sur le croiseur "Emile Bertin" ne l’ont pas éclairé pour autant dans sa quête mais il y a acquis le droit d’être considéré comme un vrai marin et son sens aigu de l’observation de la vie maritime lui ont permis par la suite de composer de véritables tableaux vivants à l’intérieur des multiples ampoules et bouteilles qui lui sont passées entre les mains.

C’est grâce à Max Truchi puis à sa rencontre avec Roland Rigaud au Salon du Modélisme, que le déclic s’est fait et que Pierre Roche a enfin pu réaliser son rêve d’enfant.

Pour l’exposition de Lieusaint, il venait tout juste de finir un brick négrier, le 610^e bateau de son catalogue. Quelques semaines plus tard, lorsque je l’ai revu, le 611^e avait été achevé et il entamait déjà le suivant, une jonque !

"Fil à voiles" je vous réserve d’ores et déjà le 700^e.

"Le" spécialiste des ampoules, Pierre Roche a un style inimitable, reconnaissable au premier coup d’oeil. Ses personnages, ses oiseaux, son sens du détail pour l’aménagement des ponts, l’état de la mer... c’est comme un roman que l’on lit et relit sans se lasser.

Vraiment, Pierre Roche est un de nos grands navibotellistes et je suis certain de le voir rougir à la lecture de ces lignes, car Pierre Roche est aussi très modeste.