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Bulletin 114 - 2005/4
Brest, le 16 août 2005.
Chers amis,
Quatre pages sont absentes et « ce sont celles qui auraient dû être alimentés par nos envois » nous apprend l’éditorial de G. Breillat. Ayant terminé deux modèles, c’est l’occasion de vous faire part de ces réalisations et apporter ainsi ma (modeste) contribution.
Le premier (j’en avais déjà parlé dans le numéro 83 alors que c’était à l’état de projet) est désormais en bouteille (trois litres) .
C’est un chébec dont je m’étais procuré les plans établis par l’Association des amis du musée de la marine. La coque est en if pour les oeuvres vives, en ébène et en buis au-dessus de la flottaison. Elle est séparée en deux parties, verticalement suivant la ligne de foi : la largeur au maître bau imposait cette solution.
Le château arrière est rapporté à la coque et est en deux parties. Cette construction interdisait la mise en bouteille selon la méthode dite “cap-hornier” les mâts étant implantés dans de petits tubes en laiton, collés verticalement sur la demi-coque tribord. Après mille et une simulations (un anneau en fil de fer était fiché sur le chantier devant le modèle pour figurer le goulot) chaque fois, les résultats étaient catastrophiques : un paquet de fils inextricable s’organisait consciencieusement en perruque, formant une boule... Mettant ainsi les nerfs en même état.
C’est fou comme un morceau de fil peut avoir un sale caractère... Alors plus d’une douzaine !
J’ai abandonné mon modèle. J’ai fait semblant de ne plus m’intéresser à lui. J’ai boudé (babouner comme disent les Québécois). Pendant un an ou plus.
Je me lançais dans une autre activité : la peinture (aquarelle, huile au couteau...).
J’ai repris mon sujet, et changeais mon aviron d’épaule. Technique "espagnole" donc, évidente !
J’adoptais le système à boucles décrit dans le n° 71 et j’enfilais les fils de chaque mât respectivement dans des gaines de fil électrique pour éviter les "sacs de noeuds". Ce fut une réussite. Cela méritait un socle digne de ce nom, en merisier sculpté de motifs méditerranéens. Le bouchon est en if et décoré d’une rose des vents en buis et en ébène.