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Bulletin 116 - 2006/2
Cette construction m’a été inspirée par un article paru dans MRB de juillet 1993. Sa photo est parue en couverture de RDV 112.
UNCLE SAM est un remorqueur à vapeur propulsé par des roues à aubes latérales. Il était utilisé dans les ports de la côte Est des Etats-Unis au XIXe siècle. Il fut mis en service en 1849, les hommes de haute mer alors habitués aux navires de plus grand tirant d’eau le surnommèrent "Skimming dishes" (assiette flottante) à cause de sa ligne de flottaison très basse sur l’eau.
Le modèle est représenté dans une ampoule de 250 W, en forme d’olive, d’une longueur de 21 cm et d’un diamètre maxi de 9 cm.
Par chance, la douille n’est pas collée mais vissée sur le verre de l’ampoule. Après avoir fait fondre le contact latéral, il suffit d’appliquer des mouvements rotatifs successifs jusqu’à ce que le deuxième contact cède. Ainsi la douille reste intacte. Il faut alors, avec un mini disque abrasif, ouvrir l’ampoule en prenant soin de garder une partie du filetage. Cette opération est la plus délicate, si par malheur l’ampoule se fend elle sera alors perdue. Après avoir retiré les filaments internes, passer un papier abrasif sur les bords de l’ouverture pour éviter qu’ils soient tranchants.
Le diamètre disponible est alors de 3 cm, ce qui permet d’introduire des éléments de grande largeur et donc de réaliser des coques ayant des proportions réalistes.
Le gabarit de l"Uncle Sam" convient très bien pour ce genre de contenant.
La coque est en ramin, bois tendre qui se travaille aisément et ne provoque pas d’échardes. Elle sera collée sur une base en bois autour de laquelle la mer en mastic coloré aura été apportée.
La mâture est en bambou, les cheminées en tubes de laiton, et les superstructures en balsa et feuille plastique.
La figure de proue représentant la tête d"Uncle Sam" coiffée de son chapeau a été sculptée dans du buis avec des fraises montées sur la mini-perceuse. Elle mesure 5 mm de hauteur, ce qui est peut-être un peu grand.
Le gréement est complet. Afin éviter d’avoir des fils difficiles d’accès pour les couper en finale, les focs sont déjà fixés avant l’introduction dans l’ampoule. Le mât pivote alors vers l’avant, il est retenu au pont grâce à un fil élastique collé dans l’emplanture et traversant la coque.
Le nombre de fils restants est de 10 pour chaque côté, soit un total de 20.
Ils sont principalement réunis sur le toit de la cabine et ressortent par des œillets en fil de cuivre.
Les cheminées sont maintenues chacune par 4 étais qui se croisent.
La cabine et le bloc des cheminées sont insérés ensemble dans l’ampoule. Une feuille de papier à cigarette les réunit et fait office de charnière afin que les cheminées puissent être dans le prolongement du roof. Sur le pont, des tétons ont préalablement été positionnés, sur lesquels vient se poser l’ensemble.
Il faut prévoir une longueur de fil importante. En cas d’emmèlement, on pourra ainsi récupérer facilement les fils baladeurs.
Après avoir tendu l’ensemble des fils du gréement et des cheminées, les coller à leurs points de sortie puis les couper.
Coup de chance ou excellent calcul du constructeur, le haut du mât vient juste toucher la paroi de l’ampoule.
Il ne reste plus qu’à coller sur chaque bord les coffrages des roues à aubes, ce qui se fait facilement avec des pinces effilées.
Compléter la mer avec le reste de mastic, former quelques ondulations et, avec un pinceau, peindre les remous des roues à aubes et autres mouvements de l’eau.
Revisser et coller la douille sur le cul de l’ampoule.
Sur le socle, les lettres composant le nom du bateau ont été faites avec du fil électrique aplati au marteau.